S’il y a une chose que l’on apprend lorsqu’on entre dans le mystérieux monde des allergies alimentaires c’est que tout peut arriver. Non, il n’y a pas de mode d’emploi. Et non, la gestion des allergies ne sera jamais simple. Ni à l’épicerie, ni à la maison, ni avec ou chez la visite, ni à l’école, ni au restaurant, ni à la garderie, ni même au parc ! Rien n’est simple et tout nous surprend. Vivre avec les allergies alimentaires, c’est vivre avec l’inattendu. Mais une fois qu’on a compris ça, et qu’on accepte que ce soit notre nouvelle réalité, cette partie de nous qui sait qu’on ne peut pas tout contrôler dans la vie refait surface. Parce que oui, quoi qu’on puisse en penser, nous avons tous cette petite, mini, infime partie au fin fond de nous qui sait que nous n’avons pas le contrôle sur tout. Souvent, on ne peut pas faire autrement que de l’accepter. Allergies ou pas. Et cette petite partie de nous qui comprend que l’inattendu existe pourra même nous aider à gérer l’incontrôlable (si on lui laisse un peu de place).Paragraph. Cliquer ici pour modifier. Parfois, ça signifie juste de faire confiance à son instinct. Je parle en tant que maman d’un enfant allergique, mais je suis certaine que plusieurs adultes s’y reconnaîtront. Je me rappelle au début de l’introduction alimentaire, j’étais très rigoureuse. Pourtant, nous n’avions pas d’historique d’allergies avec notre premier, mais je ne prenais pas de chance (c’est ma partie contrôlante). À travers le processus, j’ai pris des notes. Lorsqu’il y avait des rougeurs, on retirait l’aliment. Comme on m’avait enseigné. Et une fois j’ai pris la chance de lui laisser un morceau pour qu’il croque dedans, de la grosseur d’une tomate cerise environ. C’était une banane, il avait 6 mois, et il a vécu son premier choc anaphylactique. Et je ne comprenais absolument pas ce qui arrivait à mon enfant. On ne m’avait pas préparé à ça ! On m’avait préparé aux rougeurs ! Une fois, j’ai baissé la garde. Une fois, j’ai fait comme la majorité des mères, je n’ai pas suivi le protocole. Une fois. Je me sens encore coupable. Rien n’aurait pu prédire qu’il serait allergique aux bananes… mais mon instinct c’était de suivre le protocole. Et cette fois-là, je me suis convaincue que j’exagérais, que j’étais un peu intense, que je devrais dont faire comme tout le monde pis juste lui donner la banane. Mais j’avais tort, j’aurais dû être fidèle à moi-même et suivre le protocole. Les risques que l’on peut contrôler (pour le peu de fois que ça arrive), on a le droit de vouloir les contrôler. C’est aussi simple que de dire : quand tu le « feel » pas, tu le « feel » pas. Point. Même nos enfants ont des « feeling » des fois au sujet d’un aliment, et on a le droit de leur faire confiance. Je ne suis en train de vous dire de ne jamais baisser la garde. Au contraire, c’est correct de le faire. On ne pourra jamais calculer tous les risques, mais on peut trouver un compromis. On a le droit de ne pas vouloir se laisser envahir. Parce que oui, les allergies alimentaires peuvent devenir envahissantes et s’incruster dans toutes les parties de notre vie. Donnez-vous le droit de dire oui, et de dire non. L’important c’est que vous ayez trouvé votre limite et que vous la respectiez. Et qui sait, l’inattendu deviendra peut-être « normal » ! Jessy RangerMaman de deux garçons dont un polyallergique
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AuthorWe are the Montreal Allergy Support Group community. We are allergic individuals or parents of allergic children, We have at least one thing in common: we live with food insecurity, no matter which one. By force of events, we have become pros in food, organization, planning and risk management! We leave here, in these texts, a small part of us which will perhaps remind you that you are not alone :) ArchivesCategories |